CULTURE MP3 - Julien Doré (Nouvelle Star 2007) ou le piège à BOBO ? | articles Liberation, Inrockuptibles, VSD "plus fort que la Tortue?" {à lire}
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Julien Doré (Nouvelle Star 2007) ou le piège à BOBO ? | articles Liberation, Inrockuptibles, VSD "plus fort que la Tortue?" {à lire}

* beaucoup de pression pour l'album à venir *


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Il ne manque plus que Télérama et le tour est joué: Julien fait l'unanimité chez les bobo-intellos. Voici les articles (scans) récemment publiés dans le quotidien Libération, et les magazines Inrocks et VSD. Have fun !!
(PS: cliquer sur chaque image/scan pour agrandir et lire confortablement!)

Article du Libération

Julien Doré, 24 ans, chanteur et prétendant «Nouvelle Star». Retors et enfantin, il joue sur un registre décalé qui permet à M6 d'amadouer le bobo rétif à son télé-crochet.
 
Un faux air de faussaire
 
Par Laure NOUALHAT, Alexandra SCHWARTZBROD
 
QUOTIDIEN : jeudi 31 mai 2007 lien web: [cliquer ici]


Soyons honnêtes. Quand, ce soir de mai, il a ouvert la bouche pour chanter Moi, Lolita, voix rauque et syncopée, silhouette gracile et tendue dans son costume bleu pervenche, nous, sur notre canapé, fourchette de pâtes suspendue en l'air, ça nous a fait des trucs partout. Histoire de filles ? C'est ce que l'on a cru. Mais le lendemain à Libération, dans les étages ou devant la machine à café, ils ne parlaient que de lui. Rédacteurs en chef, grands reporters, cerveaux d'acier... Ils étaient frénétiques, limite hystériques. On a voulu en avoir le coeur net. Etudier le phénomène de près. Savoir si c'était sexuel, vocal ou générationnel.
 
Quand, ce soir de mai, on a fini par le coincer entre deux répétitions, il semblait épuisé, malade, «usé». Blouson de cuir sur tee-shirt gris, slim noir à fleur de peau. Pâlot, yeux bleus délavés. Petite chose. Et il a bien fallu se rendre à l'évidence : Julien n'est ni un sex-symbol, ni un crooner, ni un écervelé. C'est une sorte d'ovni, un hypocondriaque, un sentimental, un cérébral, un dandy, et, pour tout dire, un très séduisant escroc...
 
Après Christophe Willem, alias «la Tortue», Nouvelle Star , le télé-crochet de M6, a réussi à dénicher, pour la deuxième année consécutive, une vraie personnalité. Apte à attraper le bobo-gogo que nous sommes et à le plonger dans la télé-réalité la plus soft. Julien Doré, arrière-arrière-petit-neveu de Gustave Doré, illustrateur du XIXe siècle, dépoussière nos discothèques et nos iPod en revisitant avec rage et intensité un répertoire éclectique et néanmoins fédérateur. En affectant des airs de Bashung, d'Arno ou de Jeff Buckley, il a interprété sur scène, en prime-time, des titres tels que Like a Virgin (Madonna), les Mots bleus (Christophe), Moi, Lolita (Alizée), Mourir sur scène (Dalida), Strangers in the Night (Sinatra), et jusqu'au I Put a Spell on You du cinglé Screamin'Jay Hawkins. Et ça marche.
 
C'est que, sur chaque chanson, il fait plus que mouiller sa chemise : il joue son va-tout. Et on le sent.

«Si c'est un bordel, je préfère être la meilleure des putes», clame-t-il en citant David Bowie. Il sait bien qu'il participe à un immense jeu médiatico-commercial dans lequel il risque à tout instant de perdre, si ce n'est son âme (personne ne l'a forcé à venir), du moins un peu de dignité. «Je suis arrivé là-dedans avec l'envie de me protéger, dit-il, en essayant de gérer le barnum médiatique et de contrôler ce que j'allais laisser passer de moi-même.» Mais il a beau vouloir maîtriser ce qui transpire de lui, il se frotte, tel un Dorian Gray télévisuel, à un jeu de miroirs où sont mis en abîme son personnage de Nouvelle Star, sa vraie personnalité, ce qu'il aimerait rester et ce qu'il devient.
 
S'il en a besoin, c'est vrai, il sait très bien faire la pute. Quand il se présente au casting à Marseille, à l'automne, il vient avant tout pour mettre ses groupes en avant, Dig up Elvis et le Jean d'Ormesson Disco Club. Dix jours plus tôt, il s'est acheté un yukulele via Internet sur lequel il a apposé un autocollant de Dig up Elvis. «Je me suis dit que ce serait un super coup de pub, je n'avais que ça à faire.»
 
Au premier casting, il a beau avoir l'air chiffon des lendemains de fête (il a arrosé ça la veille avec sa bande), les mains dans les poches et le yukulele à l'air, son passage bluffe le jury. «Au fil des sélections, je sentais que quelque chose prenait. Je me suis dit : ils vont finir par comprendre que je suis un escroc.» Il ne chante que depuis quatre ans, dans des bars de Nîmes qui le rémunèrent en bière et en frites. Il vient de lâcher le job de manutentionnaire qui lui permettait de payer son loyer.
 
Après un bac littéraire, il a étudié cinq ans aux Beaux-Arts avant d'écumer les galeries pour placer des oeuvres conceptuelles. «L'art pour l'art ne m'intéresse pas. Je voulais faire des chefs-d'oeuvre en fabriquant des jeux de mots.» Cela le destinait probablement à une vie de bohème Rmiste. Julien Doré est un inconditionnel de Marcel Duchamp, l'artiste dadaïste inventeur du ready-made, qui a fait entrer l'Urinoir dans les musées. Il en retient le meilleur pour se fabriquer une carapace savamment étudiée, qui fait de lui un personnage audacieux et tourmenté. Il fait partie de cette génération de candidats de télé-réalité qui s'est approprié les codes de ces émissions et joue la partition du mec dé-ca-lé.

 
Mais joue-t-il vraiment à jouer ? «Le second degré est sa seconde nature», note son meilleur ami, lui aussi prénommé Julien. «Comme il a fait les Beaux-Arts, il construit ses "oeuvres" dans sa tête», confirme son père. Et cela peut se traduire par des choses étranges. Quand un journaliste de Gala lui demande des photos de lui enfant, il lui envoie les premiers clichés de bébé blond dégottés sur Internet. Et ça passe. Autre exemple : si vous essayez de vous offrir un tee-shirt à son effigie sur le site de Dig up Elvis, rien ne se déclenche, le magasin virtuel est factice. «C'est ce que j'aime chez ce type, sa capacité à détourner son image et à réfléchir sur la place de l'artiste. Face à lui, nous sommes au théâtre, alors que cette émission n'est pas le lieu idéal pour ça», note un expert.
 
C'est ainsi qu'il n'hésite pas à cabosser la mythique chanson de Dalida Mourir sur scène. «Je sais que je suis faux au moment où je la chante, mais je sais aussi que ça peut sonner juste si c'est habité. J'avais envie de la faire comme un légionnaire bourré dans un karaoké...» Parce que Julien dit être touché par les gens abîmés. «Sans moquerie, sans cynisme, l'artiste raté m'émeut. Tel Charlot qui singe des échecs à répétition.» Paradoxalement, ce qui l'émeut aussi, c'est... Jean d'Ormesson (l'antithèse de l'échec) à la télé. «Ce qu'il écrit ne m'intéresse pas, mais je suis fasciné par sa verve, son personnage télévisuel. Comme Lucchini. Ils ont cette faculté de pouvoir parler de tout et d'être justes à chaque fois.»
 
Au bout du compte, Julien n'est pas sexuel, il est «métrosexuel», de la famille de ces hommes qui manipulent avec aisance les codes masculin-féminin, succés-échec. La barrette qu'il arborait lors des premiers prime ? «C'était pour ajouter un artifice ridicule à la mèche rock'n'roll des bourgeois parisiens.» Et ces fines cigarettes Vogue qu'il rêve de fumer sur scène ? «Cela fait partie des petits défis que je me lance chaque semaine, comme l'intrusion de mots-surprises dans les textes que j'interprète.»
 
Ce célibataire tatoué et néanmoins sensible (ou l'inverse) avoue être horriblement gêné quand des fans prépubères se jettent sur lui. «Il aime séduire mais reste très timide, au point d'être totalement bigleux quand une opportunité se présente», raconte son ami Julien. Lequel profite de l'occasion pour lui adresser ce message : «Julien, arrête de te bouffer les ongles !....»
 
Même s'il a voulu tout contrôler, il y a deux choses qu'il ne parvient pas à maîtriser : le charme qu'il dégage et le plaisir qu'il prend. Un plaisir qui le submerge parfois, au point de gâcher sa prestation. Ce qui fut le cas la semaine dernière quand il a parodié Screamin'Jay Hawkins. Et s'est mis à dos une partie du jury. Laissant planer une menace sur sa participation au jeu. «Quoi qu'il arrive, le sourire de Julien a progressé depuis le jour où il est monté sur scène, c'est ça le plus important», dit son père. Combien de millimètres en plus (ou en moins) ce soir ?


Article des Inrocks




Article VSD: "Julien, plus fort que la Tortue?"






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le critikeur le 18.06.07 à 10:54 dans music news

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Message - 19.06.07 à 10:14 - # - -





















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